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Les trois secteurs qui dynamisent les centres-villes : où investir maintenant


Si vous vous interrogez sur le secteur à choisir pour créer votre commerce, les chiffres du baromètre « Radiographie de l’attractivité des cœurs de ville » livrent une direction claire. Trois secteurs concentrent l’essentiel de l’attention des porteurs de projets en France : le commerce non alimentaire, la restauration, et le commerce alimentaire spécialisé.
Ces trois piliers ne sont pas des choix aléatoires. Ils répondent à des tendances de fond qui redéfinissent l’attractivité commerciale des territoires. Comprendre ce qui rend ces secteurs si pertinents aujourd’hui, c’est mieux saisir où s’implantera le commerce demain, et quels modèles offrent les meilleures perspectives.

Commerces non alimentaires : 35% des projets

C’est sans surprise le secteur dominant. Avec 35% des projets commerciaux, les commerces non alimentaires restent incontournables. Mais attention : ce secteur n’est pas figé. Il évolue, se transforme, et exige une vraie compréhension des nouveaux comportements d’achat.
Autrefois, le commerce non alimentaire était purement transactionnel. On cherchait un article, on l’achetait, fin de l’histoire. Aujourd’hui, le secteur fonctionne différemment. L’authenticité, la durabilité et la singularité sont devenues des critères décisifs. Les consommateurs veulent connaître l’histoire des marques, savoir d’où vient ce qu’ils achètent, trouver des produits qui ne se trouvent nulle part ailleurs.
C’est ce qui explique le succès des petits éditeurs indépendants, des concepts de seconde main premium, des boutiques spécialisées dans les centres-villes. Ces commerces capitalisent sur un besoin émergeant : l’authenticité et l’exclusivité.
Pour les porteurs de projet, ce secteur offre donc plusieurs opportunités stratégiques :
Créer un concept singulier avec une signature forte, centré sur la qualité plutôt que le volume. Les clients sont en attente de cette différenciation. Que ce soit en mode, accessoires, décoration, loisirs ou bien-être, le concept doit raconter une histoire.
Se positionner sur des niches spécialisées : le marché du vintage haut de gamme, des produits écoresponsables, de l’artisanat local, des biens durables. Ces segments montent en puissance, notamment chez les jeunes actifs urbains qui refusent la surconsommation.
Proposer un modèle multi-services autour de votre offre : conseil personnalisé, ateliers, événements, services de customisation. La valeur ajoutée réside dans l’expertise et l’expérience client, pas seulement dans le produit.
Pour cette catégorie, l’implantation en centre-ville est stratégique. Ces commerces ont besoin de visibilité, d’une clientèle régulière et de proximité avec d’autres acteurs pour créer une dynamique d’animation urbaine. La rue piétonne, le cœur de ville, c’est le terrain naturel du commerce non alimentaire moderne.

La restauration : 27% des projets

La restauration n’a jamais quitté le cœur des stratégies commerciales des territoires. Avec 27% des projets, elle demeure un secteur moteur. Et là aussi, la transformation est profonde.
Fini le temps où la restauration se limitait aux restaurants « à nappe blanche ». Aujourd’hui, le secteur prospère par sa diversité : bars à tapas, coffee shops, concepts mono-produits (boulangeries haut de gamme, crêperies spécialisées), restaurants de cuisine du monde, bistrots végétariens.
Ce qui fait la force de ce secteur, c’est sa capacité à créer une expérience, à animer l’espace public, à transformer une rue en destination. Un bon bar à vin ne vend pas que du vin : il crée un moment, une rencontre, une ambiance.
C’est aussi un secteur qui a su s’adapter aux nouvelles attentes : travail nomade dans les cafés, formules rapides et de qualité, sourçage local des produits. La restauration repose désormais sur une conviction forte : le commerce alimentaire et les services associés sont des vecteurs de lien social.
Pour celui qui souhaite se lancer en restauration, plusieurs stratégies fonctionnent particulièrement bien en centres-villes :
  • Les concepts de proximité pour les actifs : petit-déjeuner gourmand, déjeuner rapide mais travaillé, plats à emporter haut de gamme. Les villes retrouvent une population de salariés qui travaille en centre-ville, et cette clientèle recherche des solutions de restauration pratiques et de qualité.
  • L’animation nocturne : bars, bistrots, lieux de vie le soir. C’est un vrai levier de redynamisation pour les centres-villes, qui souffrent souvent d’une désertification après 19h.
  • Les concepts thématiques : cuisine du monde, restaurants éphémères, bars à concept unique. Le consommateur cherche l’authenticité et l’unicité.
  • La fusion avec le retail : penser sa restauration comme un lieu d’accueil, pas seulement de consommation. Proposer une terrasse agréable, créer du mobilier urbain, inviter à la flânerie.
La restauration a aussi un rôle structurant : elle transforme un centre-ville en destination. Un cœur de ville avec cinq bons restaurants et cafés est automatiquement plus attractif. C’est pour cette raison que les élus et les collectivités soutiennent activement les porteurs de projets en restauration.

Le commerce alimentaire spécialisé : 15% des projets

Souvent sous-estimé, le commerce alimentaire spécialisé représente 15% des projets. Ici aussi, une transformation majeure s’observe : les consommateurs ne veulent plus seulement faire leurs courses. Ils veulent connaître la provenance de ce qu’ils achètent, rencontrer le producteur, trouver de la qualité.
L’épicerie fine, la boucherie artisanale, le magasin bio, le commerce de producteurs locaux fleurissent dans les centres-villes. Ces commerces répondent à deux tendances simultanées : l’exigence de qualité et la quête de lien humain.
Un porteur de projet qui ouvre une épicerie fine n’ouvre pas juste une boutique. Il devient ambassadeur de terroirs, de savoir-faire, d’une certaine façon de vivre. Le client vient pour les produits, mais il reste pour l’échange avec le commerçant.
Pour réussir en commerce alimentaire spécialisé :
  • Construire une vraie identité autour d’une provenance ou d’un savoir-faire : épicerie fine de terroir, boucherie charcuterie artisanale, caviste de renom. L’authenticité est le vrai différenciant.
  • Créer un lien de confiance avec le territoire : en sourçant localement vos produits, en nouant des partenariats avec des producteurs de la région, vous ancrez votre commerce dans la réalité économique locale. C’est d’ailleurs ce qui motive 83% des porteurs de projets à entreprendre dans leur territoire.
  • Proposer un service de conseil et de recommandation : la valeur réside dans l’expertise du commerçant, pas seulement dans le produit. Les dégustations, les conseils de préparation, la curation de produits : autant de leviers pour créer une relation durable.
Le commerce alimentaire spécialisé a aussi un rôle stratégique dans la revitalisation des centres-villes. Il crée de la fréquentation régulière (les gens achètent régulièrement), il génère des trajets et des mouvements piétons, et il participe à l’offre de proximité que les habitants recherchent de plus en plus.

Pourquoi ces trois secteurs ?

Trois facteurs expliquent pourquoi ces trois secteurs concentrent 77% des projets commerciaux dans les centres-villes :
L’authenticité en priorité : Que ce soit en commerce non alimentaire, restauration ou commerce alimentaire, la clé est la singularité. Les habitants ne cherchent plus ce qu’ils trouvent sur internet ou en périphérie. Ils cherchent l’unique, l’identitaire, l’authentique. Ces trois secteurs offrent ces possibilités naturellement.
La réponse à des besoins du quotidien : S’équiper, manger, faire ses courses de qualité : ce sont des besoins non-dématérialisables. On ne peut pas les satisfaire uniquement en ligne. Ces commerces créent de la fréquentation structurelle.
Le potentiel d’animation urbaine : Ces trois secteurs façonnent l’atmosphère d’un centre-ville. Une rue avec des boutiques d’équipement, des restaurants, une bonne épicerie, c’est une rue vivante, attractive, où les gens aiment flâner. C’est pour cette raison que les élus et les collectivités soutiennent ces implantations.

Choisir le bon secteur pour son profil

Avant de décider, prenez le temps d’évaluer votre profil et les besoins de votre territoire.
Vous venez du secteur du commerce non alimentaire, vous avez du réseau, une expertise pointue et une vision singulière ? Ce secteur est probablement votre terrain. Mais demandez-vous : qu’est-ce qui me différencie ? Pourquoi un client entrerait dans ma boutique plutôt qu’en ligne ou dans une grande surface ? C’est cette question qui doit guider votre projet.
Vous êtes passionné de gastronomie, vous aimez créer des moments conviviaux, vous maîtrisez la gestion d’équipe ? La restauration offre des perspectives intéressantes. Mais identifiez votre concept. Sera-ce un café de quartier, un bar à vins, un restaurant de cuisine du monde ? Le concept décide de la viabilité.
Vous avez une expertise en alimentation, un réseau de producteurs locaux, vous aimez transmettre vos connaissances ? Le commerce alimentaire spécialisé peut être votre chemin. C’est un secteur où le conseil et l’expertise créent réellement de la valeur.

S’accompagner pour sécuriser son choix

Quelle que soit le secteur, la clé du succès réside dans une préparation rigoureuse. Cela signifie : étudier le terrain, connaître la concurrence locale, dimensionner son offre, trouver le bon local, bien comprendre sa clientèle.
C’est à ce titre que Pôle Implantation Commerce vous accompagne gratuitement. Nous vous aidons à identifier les territoires qui correspondent à votre secteur, à évaluer les opportunités disponibles, à rencontrer les décideurs locaux. Avoir un partenaire qui connaît le terrain, les acteurs et les enjeux spécifiques de chaque région, c’est une vraie sécurité.

L’essentiel

Le commerce non alimentaire (35%), la restauration (27%) et le commerce alimentaire spécialisé (15%) sont bien plus que des statistiques. Ce sont les secteurs par lesquels les territoires français se transforment et se redynamisent.
Derrière ces trois piliers, c’est une véritable philosophie qui émerge : celle d’un commerce de proximité fondé sur l’authenticité, l’expertise et le lien humain. Un commerce qui ne cherche pas à concurrencer les grandes surfaces ou le e-commerce sur le même terrain, mais qui propose quelque chose de différent, de plus proche, de plus parlant.
Si vous envisagez un projet commercial et que vous hésitez sur le secteur à retenir, ces trois axes vous offrent un terrain particulièrement fertile. Ils incarnent l’avenir du commerce local en France.

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