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Commerce : les tendances fortes que nous avons observées cette année et qui façonneront 2026

À l’heure où l’année se referme, le marché du commerce confirme sa capacité à se réinventer. Enseignes, porteurs de projet, collectivités : tous avancent avec davantage de pragmatisme, mais aussi avec une vraie volonté d’ancrage local. En participant à de nombreux événements dédiés au retail et en échangeant quotidiennement avec les réseaux, le Pôle Implantation Commerce a identifié plusieurs tendances structurantes qui marqueront l’entrée en 2026.
L’année 2025 n’a pas été celle de la révolution, mais celle de la maturité. Après les secousses des années post-Covid et les ajustements liés à l’inflation, nous observons un paysage commercial qui se stabilise. Les porteurs de projets sont mieux informés, les enseignes plus agiles, et les territoires plus attentifs à la cohérence de leur offre.
Voici notre décryptage des 5 mouvements de fond qui ont rythmé ces douze derniers mois et qui dessinent le commerce de demain.
1. La restauration poursuit son expansion… mais se transforme radicalement
Le dynamisme du secteur ne se dément pas, mais les règles du jeu ont changé. Ce que l’on observe sur le terrain, c’est une évolution qualitative plutôt qu’une simple course à l’ouverture. Les restaurateurs et franchisés cherchent désormais la rentabilité au mètre carré plutôt que le gigantisme.
Trois axes majeurs se dégagent :
- Le fast casual “mieux manger” : Ce segment continue de grignoter des parts de marché. Les consommateurs plébiscitent une cuisine rapide mais saine (bowls, salades composées, sandwicheries premium). La promesse est simple : manger vite, mais manger bien, avec une transparence totale sur les produits.
- Le retour du traditionnel modernisé : Nous assistons à une renaissance des brasseries contemporaines et des cuisines régionales revisitées. L’authenticité rassure, mais elle doit s’accompagner d’un service fluide et d’un cadre soigné.
- L’agilité immobilière : Les modèles à faible investissement ont la cote. Kiosques et corners facilitent l’ouverture en centre-ville ou en lieux de transit.
Le point clé pour les porteurs de projet : Les enseignes ciblent aussi bien les centralités que les petites périphéries, avec une préférence marquée pour des surfaces de 80 à 150 m². Pourquoi ? Parce que ces formats sont capables d’accueillir un flux constant tout en limitant les coûts d’exploitation et les besoins en personnel, un enjeu crucial en 2025.
2. L’alimentaire : un socle de résilience et de proximité
Si la consommation de biens d’équipement a pu fluctuer, le commerce alimentaire reste un moteur d’attractivité essentiel pour les territoires. C’est souvent la “locomotive” qui permet de redynamiser une rue ou un quartier.
Les concepts qui performent le mieux cette année sont ceux qui ont su trouver l’équilibre entre engagement (bio, local, circuits courts) et prix accessibles. Le consommateur veut du sens, mais pas au détriment de son pouvoir d’achat.
On note aussi l’essor significatif :
- Des cavistes modernisés, qui deviennent de véritables lieux de conseil et de dégustation.
- Des primeurs premium, valorisant le produit brut.
- Des boulangeries de réseau, qui s’imposent comme les nouveaux lieux de restauration du midi.
- Des épiceries engagées (vrac, local), qui se professionnalisent pour rassurer une clientèle plus large.
Ces enseignes privilégient les emplacements à forte visibilité, notamment dans les quartiers résidentiels et les centralités où la demande est stable et régulière. Pour une collectivité, implanter un commerce de bouche de qualité est souvent le premier pas vers la revitalisation d’une zone.
3. Des formats plus compacts pour une agilité maximale
C’est peut-être la tendance la plus marquante de 2025 : la fin de la course aux mètres carrés. Toutes les familles d’enseignes, de l’équipement de la personne à la décoration, s’orientent vers des locaux mieux dimensionnés.
Les objectifs sont clairs : réduire les loyers, optimiser les stocks et maîtriser les coûts énergétiques. Cette rationalisation pousse les réseaux à multiplier les formats “caméléons” capables de s’adapter à différents environnements :
- Les polarités commerciales de centre-ville (boutiques de 50 à 100 m²).
- Les quartiers en rénovation urbaine.
- Les entrées de ville ou retail parks à taille humaine.
Cette tendance illustre un marché plus pragmatique. Pour le porteur de projet, cela signifie qu’il est désormais possible d’accéder à des enseignes nationales avec des opportunités foncières plus variées. La visibilité et l’accessibilité priment désormais sur la surface de vente pure.
4. Hybrides, modulaires, multiservices : la diversification s’accélère
Le magasin “monoproduit” souffre. Aujourd’hui, les clientèles recherchent avant tout une expérience, ce qui pousse les enseignes à enrichir leurs points de vente et à proposer des univers plus immersifs.
Cette année, les salons professionnels et nos rencontres terrain ont mis en lumière une nouvelle génération de concepts hybrides :
- Le café-boutique (je chine une déco en buvant un latte).
- L’épicerie associée à une petite restauration sur place.
- Les espaces mêlant sport, vente d’équipement et bien-être.
- Le mix Services + Retail (conciergerie dans un magasin de vêtements, etc.).
Parallèlement, des solutions modulaires et rapides à déployer (pop-up stores, kiosques, conteneurs, formats prêts à l’emploi) complètent cette dynamique. Elles séduisent particulièrement les territoires en transition qui souhaitent tester le potentiel commercial d’une zone avant de construire en dur. C’est une excellente manière pour un entrepreneur de “tester son concept” avant de s’engager sur un bail long terme.
5. Le commerce serviciel : un rôle structurant, mais un défi d’intégration
On constate également une montée en puissance des activités de services : réparation, entretien, rénovation de l’habitat, agences auto/moto, services à la personne.
Ces modèles sont rassurants pour les entrepreneurs : ils nécessitent souvent moins de stock et répondent à des besoins fonctionnels immédiats des habitants. Ils attirent des porteurs de projet motivés et pragmatiques.
Cependant, une nuance s’impose. Si ces activités sont vitales pour l’économie locale, elles ne constituent pas toujours le cœur des attentes immédiates de nos collectivités partenaires. Celles-ci restent prioritairement concentrées sur le développement du commerce de détail et de bouche, jugés plus créateurs de flux piétons, de vitrines attractives et d’animation urbaine (“lèche-vitrine”).
Le défi pour 2026 sera de trouver le bon équilibre : intégrer ces services indispensables sans transformer les rues commerçantes en suites d’agences vitrées. Ces activités contribuent malgré tout à l’équilibre global d’une centralité et participent à la vie économique locale en générant des flux de destination.
En route pour 2026
Ce bilan 2025 nous envoie un signal positif : le commerce physique n’est pas mort, il se précise. Il devient plus technique, plus expérientiel et plus local.
Le commerce demeure un puissant levier de dynamisation territoriale et de lien social. C’est pourquoi, chez Pôle Implantation Commerce, notre mission reste inchangée : faciliter la rencontre entre ces territoires qui se transforment et les entrepreneurs qui osent.
Aux côtés de nos collectivités partenaires, nous continuerons en 2026 à accompagner gratuitement les enseignes et les porteurs de projet dans leur recherche de locaux, avec une ambition simple : créer des lieux vivants, utiles, attractifs et résolument tournés vers l’avenir.

Forte d’une expérience de plusieurs années en développement économique, Amy accompagne les enseignes et les porteurs de projet dans leur projet d’implantation d’activités économiques ou commerciales. Sa capacité à comprendre vos enjeux et sa connaissance des territoires font d’Amy un atout à la réussite de votre implantation.
